Les patients veulent un rétablissement rapide et sans incident
Linda, qui avait six opérations à son actif, était déjà une habituée de l’hôpital lorsqu’elle s’est présentée au service des urgences l’année dernière. Cependant, cette fois, la situation était tout autre. Sa plus récente intervention chirurgicale avait résolu un problème majeur — une occlusion intestinale — mais, quelques semaines plus tard, des douleurs et des vomissements ont forcé son retour à l’hôpital local. Le diagnostic? Clostridium difficile, une infection d’origine hospitalière.
Les opérations règlent de nombreux problèmes de santé et permettent souvent de sauver des vies. Toutefois, même lorsqu’elles sont couronnées de succès, les interventions chirurgicales comportent des risques — aussi infimes soient-ils — d’infections, de saignements ou d’autres complications qui amènent des patients comme Linda à retourner à l’hôpital. Chaque patient est différent et, par conséquent, chaque opération est différente. Toutefois, les patients ont une chose en commun : ils veulent savoir que leurs chances de rétablissement complet sont élevées et que leurs risques de complications sont faibles.
C’est ce que veulent également les chirurgiens et les directeurs d’hôpitaux pour Linda et pour tous les patients, et ils utilisent diverses méthodes pour assurer leur sécurité. L’une d’elles comprend l’étude de la façon dont les patients se rétablissent après une opération. Les données sur les résultats sont recueillies et comparées à celles d’autres établissements. C’est ce que fait un groupe de chirurgiens et de directeurs d’hôpitaux ontariens dans le cadre d’un effort international visant à améliorer les soins des patients avant, durant et après une intervention chirurgicale.
En quoi les nouvelles données aident-elles?
Les salles d’opération de l’Ontario sont très achalandées : les chirurgiens ont effectué plus de 600 000 interventions chirurgicales planifiées [1] dans la province en 2016-2017. Les césariennes, les remplacements du genou ou de la hanche, et les opérations osseuses ou cardiaques figurent parmi les procédures avec hospitalisation les plus courantes.[2]
Toutes les équipes chirurgicales suivent régulièrement les efforts visant à protéger la sécurité des patients, y compris ceux qui préviennent les complications. Par exemple, des données récentes [3] démontrent une adoption élevée des mesures visant à éviter les infections du site opératoire : les hôpitaux de l’Ontario déclarent respecter à 98% les antibiotiques prescrits aux patients ayant subi une arthroplastie de la hanche ou du genou avant la chirurgie afin d’éviter l’infection (fourchette : 80-100%).
En quoi des données supplémentaires peuvent-elles favoriser l’obtention de meilleurs résultats par les patients? Le suivi de données chirurgicales détaillées — avant, pendant et après chaque opération — peut indiquer aux équipes chirurgicales et aux hôpitaux exactement et ils peuvent améliorer les résultats des patients.
Un programme international élaboré par l’American College of Surgeons en 1994, intitulé National Surgical Quality Improvement Program, applique cette méthode. Il recueille des renseignements cliniques détaillés à chaque étape de l’intervention chirurgicale et les compare.
Il examine 14 résultats particuliers allant de suites courantes, comme un patient qui contracte une infection ou qui a des problèmes respiratoires, à des suites graves, comme le décès du patient. Le programme est conçu pour améliorer la qualité des soins avant, pendant et après une intervention chirurgicale. Cela comprend même les suites qui surviennent une fois qu’il a quitté l’hôpital, ce qui est le moment où certaines complications peuvent survenir.
Les données du programme sont comparées par groupe d’âge et maladies antérieures afin d’assurer la pertinence des comparaisons. Cela signifie que les comparaisons tiennent compte des différences dans la façon dont les patients sont malades, de sorte que les hôpitaux qui traitent des patients plus malades ne sont pas injustement comparés à ceux qui ont des patients en meilleure santé.
Bien que le programme ait pris naissance aux États-Unis, il est maintenant appliqué à l’échelle internationale et 31 hôpitaux de l’Ontario en sont membres : l’Hôpital d’Ottawa a été le premier à l’adopter en 2010, suivi du Centre Sunnybrook des sciences de la santé, du Réseau universitaire de santé et de la Hamilton Health Sciences Corporation.
En 2015, la province a officiellement lancé une initiative d’amélioration de la qualité des soins chirurgicaux et le nombre de membres a augmenté. Les 31 membres actuels englobent des hôpitaux qui traitent les adultes et les enfants et représentent des établissements de toute taille — des hôpitaux urbains aux hôpitaux ruraux et communautaires — ainsi que toutes les régions de la province.
Prennent aussi part à ce programme la Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan, le Québec et Terre-Neuve. Toutes les provinces participantes versent leurs données dans une banque de données internationale.
Le partage des données permet à chaque hôpital parmi les quelque 700 hôpitaux membres à l’échelle mondiale de comparer ses résultats à ceux des autres établissements et de découvrir des occasions d’amélioration.
Hôpitaux du réseau ontarien d’amélioration de la qualité chirurgicale (Actuel)
Sud-Ouest
Grey Bruce Health Services (Owen Sound)
London Health Sciences Centre, University Hospital (London)
Waterloo Wellington
Grand River Hospital, Kitchener Waterloo Campus (Kitchener)
Guelph General Hospital (Guelph)
Hamilton Niagara Haldimand Brant
Hamilton Health Sciences, Hamilton General Hospital (Hamilton)
Hamilton Health Sciences, Juravinski Hospital (Hamilton)
McMaster Children’s Hospital (Hamilton)
Niagara Health System, St. Catharines Site (St. Catharines)
Centre-Ouest
William Osler Health Centre, Brampton Civic Hospital (Brampton)
William Osler Health Centre, Etobicoke General Hospital (Etobicoke)
Mississauga Halton
Halton Healthcare, Oakville Trafalgar Memorial Hospital (Oakville)
Centre-Toronto
The Hospital for Sick Children (Toronto)
St. Michael’s Hospital (Toronto)
Sunnybrook Health Sciences Centre (Toronto)
University Health Network, Princess Margaret Hospital (Toronto)
University Health Network, Toronto General Hospital (Toronto)
University Health Network, Toronto Western Hospital (Toronto)
Centre
Markham Stouffville Hospital Corporation (Markham)
Markham Stouffville Hospital (Markham)
North York General Hospital (North York)
Centre-Est
Peterborough Regional Health Centre (Peterborough)
The Scarborough Hospital (Scarborough)
Champlain
The Children’s Hospital of Eastern Ontario (Ottawa)
The Ottawa Hospital (Ottawa)
Queensway Carleton Hospital (Ottawa)
Renfrew Victoria Hospital (Renfrew)
Nord Simcoe Muskoka
Collingwood General and Marine Hospital (Collingwood)
Orillia Soldiers’ Memorial Hospital (Orillia)
Nord-Est
Health Sciences North, Ramsey Lake Health Centre (Sudbury)
North Bay Regional Health Centre (North Bay)
Nord-Ouest
Sioux Lookout Meno Ya Win Health Care (Sioux Lookout)
Thunder Bay Regional Health Sciences Centre (Thunder Bay)
Pleins feux sur la prévention
L’histoire de Linda
Linda espérait une période de convalescence toute en douceur. Après une intervention chirurgicale d’urgence pour traiter une occlusion intestinale en 2016, elle avait pris des dispositions pour recevoir des soins à domicile. Elle avait déjà subi plusieurs opérations pour traiter des hernies et des occlusions intestinales au cours des 14 dernières années et, cette fois-ci, elle souhaitait éviter les risques de complications, comme l’infection.
Malgré le fait que l’infirmière surveillait de près l’incision chirurgicale et qu’elle changeait régulièrement le pansement, des complications se sont présentées : la cicatrice s’est rouverte. Linda a également attrapé la bactérie Clostridium difficile, une infection courante.
« Compte tenu de ses antécédents médicaux, Linda était exposée à un risque accru de complications courantes », fait remarquer le docteur Michael Lisi, médecin-chef de l’Hôpital General and Marine de Collingwood. C’est pourquoi elle représente si bien le type de patient visé par le programme d’amélioration de la qualité des services chirurgicaux. Les visites répétées et les complications sont difficiles pour des patients comme Linda, ajoute-t-il. « Elle a déjà fait plusieurs séjours à l’hôpital, nous dit-il. Il s’agit là des patients pour qui l’on doit mettre l’accent sur la prévention. »
Lorsque Linda est devenue la patiente du docteur Lisi quelques années auparavant, l’hôpital n’avait pas encore adhéré au programme. « À cette époque, l’hôpital manquait de données en ce qui concerne les complications postopératoires, nous dit le docteur Lisi. Nous savions simplement que des complications pouvaient se produire ».
Au moment de son intervention chirurgicale d’urgence en 2016, l’hôpital avait adopté certaines des pratiques exemplaires du programme dont l’objectif est d’améliorer le rétablissement des patients et de minimiser les infections du site opératoire. Mais comme il s’agissait d’une opération d’urgence, Linda ne pouvait pas participer au programme complet de rétablissement postopératoire amélioré, celui-ci impliquant des mesures préopératoires et diététiques explicites, mais elle a tout de même bénéficié des pratiques de l’hôpital en matière d’infections du site opératoire. « Son expérience représente bien celle d’un patient avant que le programme soit mis en place, dit-il. Maintenant qu’il est en cours, nous pouvons déterminer les domaines où nous devons concentrer nos efforts d’amélioration. »
Après avoir rejoint le programme en 2015, Collingwood General a réduit ses taux d’infection du site opératoire de 3,4% à 2,4% entre janvier et juillet 2017. « C’est notre grand triomphe, déclare le docteur Lisi, notant que l’hôpital continue d’élaborer des stratégies d’amélioration de la qualité. Nous visons également la durée de séjour et le taux de réadmission, et nous avons également établi notre taux de pneumonies — qui est légèrement élevé — et nous en explorons les raisons. »
Ce n’est que plus tard que Linda a appris que l’hôpital participait au programme d’amélioration de la qualité. « J’ai trouvé que c’était très bien », déclare-t-elle. Après un séjour à l’hôpital de neuf jours, elle est retournée chaque semaine à la clinique de plaies, où des spécialistes prenaient des photos de son incision pour suivre sa progression. À mesure qu’elle guérissait, elle n’y retournait d’abord que chaque mois, puis de moins en moins fréquemment.
Maintenant, elle est complètement rétablie et se souvient qu’elle pouvait suivre sa progression en notant la longueur des promenades qu’elle faisait. Au début, son mari et elle se rendaient jusqu’à un petit banc pas loin de leur maison. Progressivement, ils sont allés plus loin, se promenant le long de la rue principale de la ville et même le long de la rive du lac.
Comment se sent-elle maintenant? « Très bien. Je travaille de nouveau à plein temps. Je me sens très bien. » C’est avec soulagement qu’elle revient sur son parcours chirurgical et elle est heureuse que les complications — et les visites à l’hôpital — soient derrière elle. « J’y ai passé trop de temps. »
Quel est le rendement des hôpitaux participants de l’Ontario?
Le réseau Ontarien d’amélioration de la qualité de la chirurgie met l’accent sur des résultats communs, allant de l’apparition d’une infection ou de problèmes respiratoires à des issues graves, comme la mort.
Résultats chirurgicaux suivis
1. Colite à Clostridium difficile : Infection hospitalière courante qui affecte le côlon.
2. Utilisation prolongée d’un ventilateur (plus de 48 heures) : La plupart des patients ont besoin d’un ventilateur durant une opération générale. Toutefois, l’utilisation de cet appareil pendant plus de 48 heures après l’opération peut accroître le risque de pneumonie.
3. Intubations imprévues : Lorsque des patients ont de la difficulté à respirer, ils peuvent avoir besoin d’être intubés — l’intubation consiste à insérer une sonde dans la gorge.
4. Pneumonie : Une infection des poumons pouvant être contractée après l’intervention.
5. Reprise au bloc opératoire : Les patients peuvent avoir besoin d’une autre opération pour traiter une complication.
6. Caillot sanguin (thromboembolie veineuse) : Les patients qui subissent une opération importante sont souvent à risque plus élevé de formation de caillots sanguins, car ils ne sont pas actifs et leur débit sanguin est plus faible.
7. Réadmission à l’hôpital : Selon le type d’opération, les complications, comme les infections ou les caillots sanguins, peuvent provoquer la réadmission des patients à l’hôpital.
8. Complications cardiaques : Une opération importante peut être stressante pour le coeur et peut mener à un infarctus du myocarde ou à un arrêt cardiaque, selon les affections sous-jacentes du patient.
9. Insuffisance rénale : Les blessures rénales qui surviennent durant les interventions chirurgicales peuvent affecter la fonction des reins ou même mener à l’insuffisance rénale.
10. Sepsie : L’intervention chirurgicale fait courir aux patients un risque accru de contracter une infection, qui peut se transformer en infection sanguine généralisée.
11. Infection des voies urinaires : Les cathéters peuvent accroître le risque d’infection de la vessie et des voies urinaires.
12. Infections du champ opératoire : Les patients peuvent contracter une infection de l’incision ou de la partie du corps qui a subi l’intervention.
Résultats globaux suivis
13. Morbidité : Indicateur qui mesure le taux auquel les patients vivent les complications listées ci-dessus durant une opération dans les 30 jours qui la suivent.
14. Mortalité : Indicateur qui mesure le taux général de mortalité chez les patients durant une opération dans les 30 jours qui la suivent.
Comprendre les données
Le Réseau ontarien d’amélioration de la qualité chirurgicale compte 31 membres, mais ce rapport reflète les données des 29 hôpitaux membres adultes. Sur le graphique [Figure 2], une bulle bleu représente l’un des hôpitaux adultes de l’Ontario qui participent au programme. Ainsi, chaque établissement peut voir où il se situe par rapport aux autres hôpitaux en ce qui a trait à chaque suite opératoire suivie (ce graphique ne représente que les hôpitaux pour adultes de l’Ontario). Plus l’hôpital est à gauche sur le graphique, plus son rendement est bon. Les résultats des hôpitaux de l’Ontario participants diffèrent grandement pour chaque suite opératoire. Dans certains cas (p. ex., celui de la ventilation de durée prolongée (plus de 48 heures)), on constate qu’un groupe d’hôpitaux se situe à l’extrémité où les établissements obtiennent les meilleurs rendements. Dans d’autres cas (p. ex., celui des infections du champ opératoire), on voit plusieurs hôpitaux regroupés à l’extrémité où les hôpitaux ont les moins bons rendements.
Deux facteurs de comparaison [Figure 3] supplémentaires, la morbidité et mortalité, fournissent un aperçu du rendement de chaque hôpital en matière de chirurgie. La mortalité mesure les décès liés aux complications qui surviennent à la suite d’une intervention chirurgicale et la morbidité résume des complications multiples, comme l’infection, l’insuffisance rénale ou la sepsie.
De petits changements se traduisent par de gros avantages pour les patients
L’histoire du docteur Rozario
Le docteur Duncan Rozario sait que le fait d’apporter même de légères modifications aux pratiques chirurgicales peut mener à de gros avantages, surtout pour ce qui est du rétablissement des patients. « Il peut ne s’agir que d’un changement de 0,1 % par-ci par-là, mais tous ces petits changements s’additionnent et ont pour effet de réduire les complications chirurgicales », déclare-t-il.
Lorsque l’Hôpital Trafalgar Memorial d’Oakville a adhéré au programme d’amélioration de la qualité de l’American College of Surgeons en 2015, le rôle du docteur Rozario était de déterminer là où le besoin se faisait le plus sentir.
Après avoir effectué pendant six mois la mesure des résultats chez les patients, l’hôpital a constaté qu’il se classait mal en matière du taux d’infection postopératoire et du taux d’infection des voies urinaires. L’hôpital — qui fait partie de Halton Healthcare — a été l’un des premiers hôpitaux de l’Ontario participant au programme à mettre en œuvre des changements destinés à prévenir l’infection avant, pendant et après une intervention chirurgicale.
Halton Healthcare a mis en œuvre sept étapes du programme de l’Hôpital Trafalgar Memorial d’Oakville : certaines d’entre elles exigent des gestes du patient, comme le fait de lui demander de se doucher avec un désinfectant approuvé pour les hôpitaux la veille et le matin même de l’opération. « Cette pratique a un taux d’adoption élevé, remarque le docteur Rozario. La plupart des patients sont tout à fait prêts à prendre des mesures permettant d’améliorer le résultat de leur opération », déclare‑t‑il.
Les patients sont également dirigés vers des programmes de santé publique visant le renoncement au tabac bien avant la date de leur intervention chirurgicale. « Les fumeurs sont plus sujets aux pneumonies, aux caillots sanguins et aux plaies infectées », ajoute le docteur Rozario, remarquant que le résultat chez les patients est grandement amélioré du simple fait d’utiliser un timbre de nicotine pendant un mois avant l’intervention chirurgicale. Bien que ces mesures puissent prendre longtemps avant d’être adoptées, les résultats globaux ont été positifs : « Après six mois, notre taux d’infection du site opératoire a diminué de moitié alors que nous ne nous attendions qu’à une amélioration de 25 % », déclare le docteur Rozario.
En dehors de la salle d’opération, le docteur Rozario fait valoir une évolution fondamentale de la mentalité à l’égard des patients médico-chirurgicaux — notamment des victimes de troubles intestinaux ou de côlons perforés qui sont enclins à connaître des taux d’infection élevés. « Ces chiffres élevés ne sont plus acceptables », dit-il.
Il apprécie le fait que le programme permette aux hôpitaux d’ici de comparer leurs progrès à ceux d’un si grand nombre d’hôpitaux innovants aux États-Unis. « Cela nous pousse tous à obtenir de meilleurs résultats ici en Ontario, note-t-il. Parfois, pour concrétiser le changement, il faut adopter un protocole et se faire soutenir par un programme et un groupe. »
Jusqu’à maintenant, le suivi des suites opératoires a servi d’outil d’apprentissage pour les hôpitaux participants, ce qui leur a permis de centrer leurs efforts d’amélioration. Par conséquent, les résultats obtenus par les hôpitaux individuels ne figurent pas dans ce rapport. Toutefois, à mesure que le programme évoluera et que davantage d’hôpitaux de l’Ontario auront l’occasion d’y participer, l’objectif sera de présenter ces résultats publiquement par hôpital.
Afin de déchiffrer toutes ces données, l’initiative d’amélioration des soins chirurgicaux de l’Ontario surveille les résultats obtenus par les hôpitaux ontariens en tant que groupe comparés à ceux de tous les autres hôpitaux qui participent à l’échelle mondiale.
Au sein du programme, les hôpitaux sont évalués selon une échelle qui indique s’ils se situent dans la catégorie « Marge d’amélioration, » « Comme prévu » ou « Meilleurs que prévu » en fonction de deux choses: leur classement parmi tous les hôpitaux du programme et les statistiques. différence dans leur performance du grand groupe d’hôpitaux internationaux.
Alors que les Figures 2 et 3 montrent comment les hôpitaux individuels se comparent sur un spectre de performance supérieure et inférieure, la Figure 4 montre comment le groupe d’hôpitaux se compare « mieux que prévu », « comme prévu » et « doit être amélioré ».
En regardant la situation dans son ensemble, la Figure 4 montre le rendement des hôpitaux membres de l’Ontario pour l’ensemble des 14 résultats. Il identifie les résultats selon lesquels tous les hôpitaux sont «meilleurs que prévu» ou «comme prévu». Par exemple, le Clostridium difficile est l’un des meilleurs résultats du groupe de l’Ontario parce que tous les hôpitaux affichent un rendement «meilleur que prévu» ou «comme prévu». Si une grande proportion d’hôpitaux montrent des « possibilités d’amélioration » pour un résultat, la performance du groupe indique que ce résultat peut «être amélioré».
Les deuxrésultats sommaires, la morbidité et la mortalité montrent que les membres de l’Ontario font « Comme prévu » pour la mortalité et montrent « Marge d’amélioration » pour la morbidité.
Il est important de reconnaître que la performance internationale n’est pas nécessairement la référence absolue ou unique pour « mieux ». Il peut y avoir de la place pour que les hôpitaux s’améliorent même s’ils ont obtenu des résultats « Meilleurs que prévu » ou « Comme prévu ».
Leadership local
Alors que l’American College of Surgeons a mis au point le programme international d’amélioration de la qualité, Qualité des services de santé Ontario joue un rôle essentiel en appuyant le programme ici, en Ontario.
Dans le cadre de l’établissement du Réseau ontarien d’amélioration de la qualité de la chirurgie, Qualité des services de santé Ontario s’emploie à favoriser encore plus la collaboration entre les membres du réseau provincial. En réunissant les membres individuels pour partager les données et les meilleures pratiques, le réseau favorise la coopération et le travail d’équipe au sein de l’alliance. Et, en s’appuyant sur leur travail – à travers des conférences, des ateliers, des outils numériques et le mentorat – l’espoir est que les membres du réseau provincial verront les résultats d’amélioration de la qualité encore plus rapidement.
Qualité des services de santé Ontario appuie également des programmes complémentaires : Améliorer et favoriser l’excellence dans tous les secteurs, établit les bases de meilleurs soins en partenariat avec les facultés de médecine, tandis que l’Institute for Healthcare Improvement Open School partage la méthodologie d’amélioration de la qualité par l’apprentissage en ligne.
L’approche collective signifie que les équipes chirurgicales ne travaillent pas seulement à prodiguer de meilleurs soins à leurs patients, mais aussi à des patients partout en Ontario.
Comment se portent les hôpitaux ontariens participants?
Résultats dans lesquels les 29 hôpitaux sont performants « Comme prévu » ou « Meilleurs que prévu » :
- intubation non planifiée;
- ventilation prolongée (plus de 48 heures);
- colite à Clostridium difficile.
Résultats où la majorité des 29 hôpitaux affichent des résultats « Comme prévu » ou « Meilleurs que prévu » :reprise au bloc opératoire;
- caillots sanguins (thromboembolie);
- complications cardiaques;
- mortalité;
- réadmissions hospitalières;
- insuffisance rénale;
- sepsie;
- pneumonie.
Résultats où les 29 hôpitaux ont le plus de « possibilités d’amélioration » :
- infections du champ opératoire;
- infections des voies urinaires;
- morbidité.
Plus c’est court, mieux c’est
L’histoire du docteur Singh
Le docteur Ravinder Singh croit qu’il faut imiter ce qui fonctionne dans d’autres hôpitaux. Ainsi, lorsque le Centre régional de santé de North Bay a choisi d’adhérer au programme d’amélioration de la qualité de l’American College of Surgeons, il avait déjà un objectif en tête : « Je réfléchis toujours à ce que nous pouvons faire pour que les patients se sentent mieux, pour qu’ils retournent plus rapidement à la maison et pour qu’ils puissent y rester », déclare le chef du département de chirurgie de l’hôpital.
Pour ce faire, il s’est penché sur la notion d’un chirurgien d’urgence de garde, selon laquelle les chirurgiens renoncent aux opérations non urgentes pendant une semaine pour se consacrer à faire la tournée des patients de soins aigus. Ce concept, d’abord mis en place par des hôpitaux américains, avait réduit les complications et raccourci les séjours hospitaliers.
« Depuis l’ajout d’un chirurgien d’urgence de garde, les séjours hospitaliers des patients de chirurgie générale admis en passant par l’urgence ont diminué de deux jours, a-t-il déclaré. Pour les patients atteints d’appendicite, les séjours hospitaliers ont baissé de plus d’une demi-journée et, pour les patients atteints d’une crise de la vésicule biliaire nécessitant une opération d’urgence, les séjours ont diminué d’une journée complète, nous dit-il. Les patients les plus malades ont le plus bénéficié des chirurgiens d’urgence de garde, remarque-t-il, car la plus grande attention qu’ils peuvent leur accorder permet de prévenir toute autre complication. »
L’hôpital a également déployé un programme de rétablissement postopératoire amélioré, dont l’objectif est de permettre aux patients de participer à l’administration de leurs propres soins. Lorsque le docteur Singh a pris connaissance du livret d’activités postopératoires des patients de l’hôpital Mount Sinai — qui fait partie du programme de rétablissement —, il a également adopté la pratique pour le Centre régional de santé de North Bay. Les patients sont encouragés à remplir le livret en détail et à répondre à des questions comme « Prenez-vous des respirations profondes? Qu’avez-vous bu et mangé le premier jour? Et le deuxième jour? Quand le cathéter est-il sorti? ».
Selon le docteur Singh, le programme est révolutionnaire pour sa remise en question du milieu chirurgical. « Il a été conçu pour remettre en cause le dogme sur la façon dont nous traitons les patients médico-chirurgicaux », explique-t-il.
En outre, le docteur Singh a également commencé à employer les mesures visant à prévenir l’infection du site opératoire que d’autres hôpitaux adhérant au programme avaient déjà réussi à mettre en œuvre avec succès. « Il s’agit d’établir des connexions et d’apprendre les uns des autres, déclare-t-il. Grand ou petit, hôpital universitaire ou non, nous essayons tous d’atteindre les mêmes objectifs. »
Comment les hôpitaux peuvent-ils utiliser les données pour améliorer les soins?
Une fois que les hôpitaux ont leurs résultats, qu’est-ce que cela signifie pour les patients comme Linda? De meilleures données chirurgicales détaillées sont souvent le point de départ des efforts visant à améliorer les soins et à établir des objectifs d’amélioration. Par exemple, si les données montrent un besoin d’amélioration dans les infections du site opératoire, les équipes chirurgicales peuvent repenser la manière dont elles conçoivent et délivrent les soins pour traiter cette complication.
Le programme et d’autres organismes de soins de santé ont élaboré des mesures précises que les chirurgiens, les infirmières, les autres fournisseurs de soins et les patients peuvent prendre pour améliorer les soins et les résultats. Ces étapes peuvent sembler petites, mais elles représentent deux choses : un effort marqué pour améliorer les soins; et d’accroître les connaissances et les compétences nécessaires pour entreprendre et maintenir l’amélioration de la qualité. peut prendre pour améliorer les soins et les résultats.
Un ensemble d’étapes visant à réduire le risque de pneumonie après la chirurgie comprend des exercices spéciaux de respiration profonde avant et après la chirurgie et tousser après la chirurgie pour nettoyer les poumons et aider à distribuer l’oxygène. Il nécessite également des soins bucco-dentaires spécifiques – se brosser les dents et utiliser un rince-bouche pour se débarrasser des bactéries de la bouche, s’asseoir droit au lit plutôt que de se coucher à plat et les encourager à se lever et rester actif.
Un autre ensemble d’étapes de soins visant à réduire les infections des voies urinaires conseille aux équipes chirurgicales de restreindre l’utilisation des cathéters urinaires, si cela est approprié, et de s’assurer qu’ils sont insérés en utilisant la technique appropriée.
Les hôpitaux membres de l’Ontario amplifient leurs efforts en matière de sécurité des interventions chirurgicales de différentes façons et tablent sur les mesures d’amélioration de la qualité en place. Par exemple, 24 membres prennent maintenant part au programme de récupération améliorée après la chirurgie, qui est centré sur les pratiques exemplaires en matière de procédures, comme celles qui peuvent servir à la chirurgie colorectale, qui entraîne souvent davantage de complications. Certains membres ont déjà commencé à partager des renseignements sur leur réussite avec un groupe d’organismes du secteur des soins de santé. Quelles sont les occasions d’amélioration? Alors que des études ont démontré que le programme permet d’éviter jusqu’à 500 complications par année,[4] de réduire les coûts des soins de santé et de sauver des vies, d’autres rapports ont indiqué qu’à elles seules, les données n’assureront pas la réalisation de gains [5] — uniquement les changements apportés à la culture et aux processus hospitaliers permettront d’atteindre cet objectif.
L’opinion des patients sur leur expérience
L’histoire de la docteure van Heest
Lors du lancement des efforts du William Osler Health System visant l’amélioration de la qualité, la docteure Rardi van Heest avait remarqué que les patients semblaient retourner au service des urgences dans les 30 jours suivant leur opération, et ce, pour différentes raisons.
L’un des facteurs importants était la douleur. « Il arrive que les patients ne maîtrisent pas l’usage de leurs analgésiques, ce qui représente un risque pour eux et pour leur famille s’ils laissent traîner des médicaments inutilisés, remarque-t-elle. Les patients ayant subi une opération se rendent également à l’urgence pour des problèmes non urgents, notamment la constipation, le vomissement et l’inflammation et la rougeur autour d’une incision chirurgicale. »
La docteure van Heest et son équipe ont pensé que, si les patients savaient à quoi s’attendre une fois rendus à la maison, le nombre de visites était susceptible de diminuer. C’est pourquoi ils ont rédigé un feuillet d’instructions sur les congés postopératoires qui décrit les symptômes normaux comme les douleurs dues aux gaz, la constipation et les douleurs relatives à une incision. Il précise également que d’autres symptômes, comme une fièvre supérieure à 38,5 °C ou une douleur qui n’est pas suffisamment contrôlée par des médicaments, nécessitent un suivi avec le chirurgien.
Dans les trois mois suivant la distribution des feuillets d’instructions, les visites à l’urgence par ce groupe de patients avaient chuté de moitié. La docteure Van Heest distribue maintenant ce feuillet à d’autres chirurgiens membres du groupe collaboratif visant l’amélioration de la qualité des interventions chirurgicales de l’Ontario pour que d’autres hôpitaux puissent en profiter.
Ensuite, elle a voulu avoir une meilleure idée de l’expérience des patients. L’hôpital avait déjà réussi à réduire son taux d’infection postopératoire et son taux d’infection des voies urinaires à l’aide des différentes étapes visant le rétablissement postopératoire amélioré du programme visant l’amélioration de la qualité et elle voulait poursuivre sur la même lancée. « Je veux pouvoir avoir une idée de la mesure dans laquelle nos patients sont satisfaits, et tout de suite, remarque-t-elle. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’études sur ce que les patients pensent de leur intervention chirurgicale. »
« Plusieurs patients de l’Hôpital Civic de Brampton et de l’Hôpital général d’Etobicoke sont des Canadiens de première génération », précise-t-elle, remarquant que l’anglais n’était peut-être pas leur langue première. Cela représentait un défi pour les évaluateurs cliniques des interventions chirurgicales de l’hôpital qui parlent aux patients avant et après leur opération. Elle a ajouté deux questions à la liste type des questions du programme : la première avait trait à l’expérience chirurgicale des patients dans son ensemble et la seconde leur demandait ce qui pouvait être amélioré. Après avoir recueilli les commentaires de 400 patients dans les deux hôpitaux, on a observé que les interactions avec le personnel de l’hôpital donnaient en général satisfaction, particulièrement celles avec les infirmières, et que le niveau de satisfaction était moins élevé en ce qui concerne la compréhension des processus du système, les temps d’attente et la douleur postopératoire.
Afin d’améliorer leur expérience, les patients ont suggéré d’augmenter l’accès aux traitements de physiothérapie et de suivi et une plus grande disponibilité du personnel pour les patients qui en ont besoin. « Si le patient n’est pas heureux, peu importe les résultats documentés, nous n’avons pas fait notre travail », déclare la docteure van Heest.
Le chemin à parcourir
À l’heure actuelle, environ la moitié des chirurgies pratiquées en Ontario sont pratiquées dans les hôpitaux du réseau d’amélioration de la qualité en chirurgie de l’Ontario.[6] Ces hôpitaux examinent un nombre représentatif de chirurgies, mais tous les patients, peu importe leur type de chirurgie. Comparaisons de données, nouveaux processus et efforts d’amélioration de la qualité globale.
Il y a des signes avant-coureurs que les soins s’améliorent: par exemple, les plus grands hôpitaux signalent des progrès dans leur travail de réduction des infections du site opératoire, et tous les membres de l’Ontario ont réduit toutes les infections liées à la chirurgie. Tous les membres de l’Ontario se sont engagés à prioriser la réduction de toutes les infections liées à une opération : pneumonie et infections des voies urinaires ou du champ opératoire.
Linda est maintenant pleinement rétablie. Toutefois, d’autres patients comme elle font quotidiennement face à des complications préopératoires ou postopératoires. Les hôpitaux de l’Ontario doivent continuer à améliorer les soins chirurgicaux tout comme ils travaillent à améliorer les soins aux patients dans toutes les parties du système de soins de santé.
Les efforts des hôpitaux participants — et leur coopération avec des organismes à l’extérieur du réseau — exemplifient l’engagement qu’ils ont pris de rendre les opérations et le rétablissement des patients les plus sûrs possible.
Les hôpitaux qui participent à l’initiative d’amélioration de la qualité des soins chirurgicaux de l’Ontario continuent de colliger ces données, d’en tirer des leçons et de profiter d’occasions d’amélioration importantes. Qualité des services de santé Ontario aspire à favoriser la publication de rapports systématiques d’intérêt public sur le rendement des hôpitaux en ce qui a trait aux suites des interventions chirurgicales à mesure que davantage d’hôpitaux auront l’occasion de participer au programme.
Notes sur les méthodes
Les notes sur les méthodes fournissent une brève description des données et des méthodes utilisées dans le présent rapport. Pour plus de détails, consulter le site Web du National Surgical Quality Improvement Program (NSQIP) (programme national d’amélioration de la qualité chirurgicale) de l’American College of Surgeons à https://www.facs.org/quality-programs/acs-nsqip.
Sources de données
Les données présentées dans le présent rapport ont été fournies par le programme national d’amélioration de la qualité chirurgicale de l’American College of Surgeons (ACS NSQIP), programme qui vise à bâtir une communauté de pratique pour les équipes chirurgicales désireuses d’améliorer la qualité des soins chirurgicaux. Le programme a son siège aux États-Unis et a un sociétariat international qui comprend actuellement près de 700 hôpitaux. Une communauté de 31 hôpitaux ontariens forment le Réseau d’amélioration de la qualité des soins chirurgicaux en Ontario.[7,8] Les données sont présentées dans ce rapport pour les 29 hôpitaux pour adultes.
Les hôpitaux qui participent au programme recueillent des données cliniques sur des patients chirurgicaux sélectionnés au hasard pendant la période préopératoire et suivis jusqu’à 30 jours après l’intervention.[7] Ils transmettent les données à le programme, qui procède à une analyse ajustée en fonction des risques sur un ensemble défini de complications postopératoires pour tous les hôpitaux et pour le réseau local, et leur renvoie les données dans des rapports semestriels. Ils peuvent consulter leurs données et voir comment leur rendement se compare à celui des autres hôpitaux de leur projet collaboratif et à celui de l’ensemble du réseau de le plus grand réseau.[7]
Les données utilisées dans le présent rapport sont tirées du rapport semestriel de juillet 2017 du projet collaboratif du NSQIP Ontario.[9]
Liste des interventions chirurgicales
Voici la liste des interventions chirurgicales mentionnées dans le présent rapport :
- Chirurgie orthopédique non podiatrique
- Procédures oncologiques
- Chirurgie générale et abdominale
- Chirurgie gynécologique
- Neurochirurgie
- Chirurgie esthétique et reconstructive
- Chirurgie thoracique
- Chirurgie urologique
- Chirurgie vasculaire
Analyse
Méthodologie [8,9]
Le programme fournit des données sur le rendement des hôpitaux pour un certain nombre de complications observées chez les patients dans les 30 jours suivant l’intervention : colite due à Clostridium difficile, ventilation pendant plus de 48 heures, intubation imprévue, pneumonie, retour à la salle d’opération, thromboembolisme veineux, réadmission, troubles cardiaques, insuffisance rénale, septicémie, infection des voies urinaires et infection du site opératoire, ainsi que des données pour deux mesures sommaires : la morbidité et la mortalité. Pour des définitions plus détaillées des complications, visitez le site Web du Programme national d’amélioration de la qualité chirurgicale de l’American College of Surgeons à https://www.facs.org/quality-programs/acs-nsqip.
Le programme compare les données pour chaque complication postopératoire à des modèles de régression logistique hiérarchique pondérés et ajustés en fonction du risque pour tous les hôpitaux du projet collaboratif en vue de produire un rapport de cotes pour chaque hôpital.
Rendement de l’Ontario
Le présent rapport fait appel à la méthodologie de le programme, qui détermine le pourcentage d’hôpitaux participant au projet collaboratif de l’Ontario qui correspondent à chacune des trois catégories de rendement établies par le programme (exemplaire, dans la normale, besoin d’amélioration) pour chaque complication (Figure 4) postopératoire. Pour chaque hôpital et chaque indicateur, une catégorisation du rendement a été attribuée selon le rapport de cotes, soit s’il a) tombait dans un décile extrême ou b) constituait une valeur aberrante.
- Décile extrême. Tous les rapports de cote des hôpitaux de le programme du projet collaboratif international (y compris ceux du projet collaboratif de l’Ontario) sont classés du plus petit au plus grand, et dix groupes séquentiels de même taille (déciles) représentant 10 % de tous les hôpitaux participants leur sont affectés. Ainsi, nous pouvons voir comment les hôpitaux de l’Ontario se comparent à ceux du projet collaboratif international de le programme. Un hôpital ayant un rapport de cotes dans le premier décile compte parmi les 10 % d’hôpitaux les plus performants, t
- Valeur aberrante. Un hôpital est considéré comme constituant une valeur aberrante en fonction des intervalles de confiance pour le rapport de cotes. Ainsi, si l’intervalle de confiance pour un hôpital est entièrement au-dessus de la valeur de 1, l’établissement est alors considéré comme une valeur aberrante élevée (autrement dit, un hôpital comportant une plus grande probabilité de complications postopératoires). Inversement, si l’intervalle de confiance de cet hôpital est considérablement inférieur à la valeur de 1, il est alors considéré comme une valeur aberrante faible (autrement dit, un hôpital présentant peu de risques de complications postopératoires). Si cet intervalle équivaut à 1, l’hôpital n’est pas considéré comme une valeur aberrante (autrement dit, son rendement est dans la normale).
La cote « exemplaire » est attribuée aux hôpitaux qui affichent un rendement remarquable comparativement aux autres hôpitaux de le programme pour une complication postopératoire donnée. Elle est attribuée aux hôpitaux dont le rendement se situait dans le premier décile ou qui affichaient une valeur aberrante faible. La cote « besoin d’amélioration » est attribuée aux hôpitaux qui affichent un rendement inférieur à celui des autres hôpitaux de le programme pour une complication postopératoire donnée. Elle est attribuée aux hôpitaux dont le rendement se situait dans le 10e décile ou qui affichaient une valeur aberrante élevée. La cote « dans la normale » est attribuée aux hôpitaux qui affichent un rendement similaire aux autres hôpitaux de le programme pour une complication postopératoire donnée. Elle est attribuée aux hôpitaux dont le rendement se situait entre le 2e et le 9e décile et qui n’affichaient pas de valeur aberrante.
En nous appuyant sur la méthodologie du NSQIP, nous avons souligné les complications postopératoires précises pour lesquelles les hôpitaux de l’Ontario affichent un rendement particulièrement élevé ou laissant à désirer. Les complications post-chirurgicales les plus performantes sont celles que le programme a identifiées comme ayant tous des hôpitaux « meilleurs que prévu » ou « comme prévu » pour ces complications. Les complications postopératoires pouvant faire l’objet d’améliorations sont celles que le programme a identifiées comme ayant le pourcentage le plus élevé d’hôpitaux classés dans la catégorie « amélioration ». Pour les autres complications post-chirurgicales, la majorité des hôpitaux se sont comportés « mieux que prévu » ou « comme prévu ».
Ce rapport utilise la méthodologie du programme qui se base uniquement sur le décile des rapports de cotes des hôpitaux de tous les hôpitaux pour les Figures 2 et 3. Veuillez consulter la section ci-dessus pour la méthode de classement par décile. Les Figures 2 et 3 montrent seulement les rangs des hôpitaux collaboratifs de l’Ontario, mais tous les hôpitaux du programme ont été utilisés pour produire le classement des déciles.
Pour plus de renseignements sur la méthodologie de l’ACS, visitez le site Web du Programme national d’amélioration de la qualité chirurgicale de l’American College of Surgeons à : https://www.facs.org/quality-programs/acs-nsqip.
Remerciements
Direction chirurgical
Qualité des services de santé Ontario tient à souligner les contributions de :
Dr Timothy Jackson BSc, MD, MPH, FRCSC, FACS
Chef provincial, Réseau ontarien d’amélioration de la qualité de la chirurgie, QSSO Département de chirurgie, L’hôpital UHN
Et du Comité directeur du Réseau ontarien d’amélioration de la qualité de la chirurgie :
Lee Fairclough, Dr Tim Jackson, Dr David Schramm, Dr Husein Moloo, Dr Robin McLeod, Dr Avery Nathens, Dr Duncan Rozario, Dr Claude LaFlamme et Dr Kyle Kirkham.
Conseil d’administration
Andreas Laupacis
President
Shelly Jamieson
Vice-présidente
Tom Closson
Jeremy Grimshaw
Stewart Kennedy
Bernard Leduc
Julie Maciura
Angela Morin
James Morrisey
Camille Orridge
Dorothy Pringle
Rick Vanderlee
Les biographies sont publiées à l’adresse : http://www.hqontario.ca/À-propos-de-nous/Notre-mandat-et-notre-personnel/Conseildadministration-et-des-comités
Direction
Dr Joshua Tepper
Président et chef de la direction
Dr Irfan Dhalla
Vice-président, Analyse des données et norms
Lee Fairclough
Vice-présidente, Amélioration de la qualité
Mark Fam
Vice-président, Affaires générales
Anna Greenberg
Vice-présidente, Rendement du système de santé
Jennie Pickard
Directrice, Partenariats stratégiques
Michelle Rossi
Directrice, Politiques et stratégie
Jennifer Schipper
Chef, Communications et participation des patients
Dr Jeffrey Turnbull
Chef, Qualité Clinique
Les biographies sont publiées à l’adresse: http://www.hqontario.ca/À-propos-de-nous/Notre-mandat-et-notre-personnel/Équipe-de-direction
Développement de rapport
Qualité des services de santé Ontario remercie Linda, Dr Duncan Rozario, Dr Michael Lisi, Dr Ravinder Singh et Dr Rardi van Heest pour avoir partagé leurs expériences et leurs idées sur les histoires et les citations du présent rapport.
Ce rapport a été élaboré par une équipe multidisciplinaire de Qualité des services de santé Ontario, incluant Heather Angus-Lee, Pierrette Price Arsenault, Tricia Beath, Maria Bennell, Lisa Bitonti-Bengert, Susan Brien, Shirley Chen, Jethro Cheng, Naushaba Degani et Gail Dobell, Ryan Emond, Terri Goveia, Louise Grenier, Binil Tahlan, Mina Viscardi-Johnson et Dave Zago.
Qualité des services de santé Ontario remercie également le Collège national des chirurgiens de l’American Surgical Quality Improvement Program®, qui a fourni des précisions sur la méthodologie et les données du rapport, notamment Emma Malloy, Gina Pope et Vanessa Thompson.
Des parties de ce matériel sont basées sur des données et des informations compilées et fournies par l’ICIS. Cependant, les analyses, les conclusions, les opinions et les énoncés exprimés dans le présent document sont ceux de l’auteur et ne sont pas nécessairement ceux de l’ICIS.
Références
- Ontario Wait Times. October, 2010. Ministry of Health and Long-Term Care. Available from: www.ontariowaittimes.com/surgeryDI/EN/2.
- Quick Stats Report 2015-2016. Ottawa (ON):Canadian Institute for Health Information.[cited 2017 Sept 29]
- The Self Reporting Initiative, Health Analytics Branch. Ministry of Health and Long-Term Care. [cited 2017 Sept 29]
- Hall, BL. Does surgical quality improve in the American College of Surgeons National Quality Improvement Program?: an evaluation of all participating hospitals.Ann Surg 2009 Sept [cited 2017 Sept 29] 250(3)
- Berwick, DM. Measuring surgical outcomes for improvement. Was Codman wrong? JAMA 2015 Feb 3 [cited 2017 Sept 29] 313(5)
- Your Health System Insight. Discharge Abstract Database 2009/10-2016-17. Canadian Institute for Health Information. [cited 2017 June 12]
- Facs.org. Chicago: American College of Surgeons National Surgical Quality Improvement Program [cited 2017 Oct 6] Available from: http://www.facs.org/quality-programs/acs-nsqip/aboutReferences
- ACS NSQIP® Semi-annual report. Chicago (IL)American College of Surgeons National Quality Surgical Quality Improvement Program; 2017 July.
- NSQIP-Ontario Collaborative® Semi-annual report.Chicago (IL) American College of Surgeons National Quality Surgical Quality Improvement Program; 2017, July.